Auto-entrepreneur impôt : ce qu’on ne vous explique jamais

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Quand on lance une micro-entreprise, on entend tout et son contraire sur les impôts. Pourtant, la fiscalité de l’auto-entrepreneur, bien qu’allégée, mérite d’être vraiment comprise.

Pas de jargon inutile ici : on va vous expliquer comment l’impôt fonctionne quand on est en auto-entreprise, les pièges à éviter, et les bons choix à faire selon votre profil.

I. Auto-entrepreneur impôt : 2 méthodes, 2 philosophies fiscales

Dès votre création, vous devrez choisir entre deux régimes pour payer votre impôt sur le revenu :

1. Le régime classique (barème progressif)

Vous déclarez votre chiffre d’affaires chaque année via le formulaire 2042 C PRO. Ensuite :

  • L’administration applique un abattement forfaitaire selon votre activité (34 %, 50 %, ou 71 %).
  • Le reste devient votre revenu imposable, ajouté à vos autres revenus.
  • Ce total est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, via le quotient familial.

Exemple simple :
Si vous êtes prestataire de services et vous déclarez 20 000 € :

  • Abattement : 50 % → revenu imposable = 10 000 €
  • Ce montant est ajouté à votre revenu global (salaires, etc.)
  • Ensuite, impôt calculé selon les tranches :
    • 0 % jusqu’à 11 497 €
    • 11 % de 11 498 à 29 315 €, etc.

Ce régime est intéressant si vous avez peu ou pas d’autres revenus, ou si vous bénéficiez de crédits d’impôt.

2. Le versement libératoire : la simplicité… à condition d’y avoir droit

Vous payez l’impôt en même temps que vos cotisations sociales, tous les mois ou trimestres.

Taux selon activité :

  • 1 % pour achat/revente
  • 1,7 % pour prestations commerciales/artisanales
  • 2,2 % pour professions libérales

📌 Condition : votre revenu fiscal de référence doit être inférieur à 28 797 € (pour une personne seule).

Formule ultra-simple :

Impôt = chiffre d’affaires encaissé × taux fixe

Idéal si vous voulez maîtriser vos charges dès le départ et éviter les surprises en fin d’année.

II. L’impôt, c’est pas tout : les autres taxes à anticiper

Beaucoup d’auto-entrepreneurs oublient qu’ils peuvent aussi être redevables d’autres impôts :

CFE (Cotisation Foncière des Entreprises)

  • Obligatoire à partir de la 2e année d’activité
  • Exonération possible si CA < 5 000 €
  • Montant variable selon la commune (souvent entre 200 € et 600 €)

TVA : vous êtes exonéré… jusqu’à un certain point

  • Seuils 2025 :
    • 77 700 € pour prestations de services
    • 188 700 € pour vente de biens

➡️ En-dessous, pas de TVA à facturer ni à reverser.
➡️ Au-dessus, vous passez au régime réel : facturation obligatoire de la TVA.

III. Tableaux synthétiques pour tout retenir

ActivitéAbattement forfaitaireVersement libératoire
Achat/revente, location meublée71 %1 %
Prestations commerciales (BIC)50 %1,7 %
Professions libérales (BNC)34 %2,2 %

IV. Auto-entrepreneur impôt : comment choisir le bon régime ?

ProfilMeilleur choix
Revenu faible ou instableVersement libératoire
Foyer avec faibles revenus globauxRégime classique
Besoin de visibilité mensuelleVersement libératoire
Crédit d’impôt ou réductions fiscalesRégime classique
Aucun autre revenu imposableRégime classique souvent plus léger

Astuce : vous pouvez changer d’option chaque année, en le déclarant avant le 30 septembre pour l’année suivante.

V. Ressources utiles pour aller plus loin

👉 Formulaire officiel 2042 C PRO

👉 Simulateur de l’Urssaf pour les auto-entrepreneurs

👉 Barème officiel de l’impôt 2025

Conclusion : Un impôt simple pour auto-entrepreneur … si vous le comprenez bien

Être auto-entrepreneur, c’est gérer une entreprise sans s’encombrer de paperasse, mais pas sans responsabilités. Comprendre le fonctionnement de l’impôt auto-entrepreneur est la base pour éviter les mauvaises surprises.

➡️ Choisissez le régime adapté à votre situation.
➡️ Anticipez les échéances, y compris la CFE et éventuellement la TVA.
➡️ Et surtout : ne confondez pas chiffre d’affaires et revenu réel. La différence est parfois plus grande qu’on ne pense.

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